En-tête

Décembre 2019

Manifestations scientifiques

Autour de l'ouvrage de Florence Hachez-Leroy
Menaces sur l’alimentation. Emballages, colorants et autres contaminants alimentaires, XIXe-XXe siècle

2 décembre - Les Lundis du CRH - Paris, EHESS

Comment la science et l’industrie se sont-elles invitées à notre table ? À la croisée des cultures de l’alimentation et de la toxicologie, ce livre interroge l’histoire du risque alimentaire et de ses acteurs, au travers de cas emblématiques tels que l’arrivée progressive des colorants, de la cellophane, ou encore de la levure chimique. Comment les contemporains ont-ils perçu les dangers possibles ? Comment construire la confiance des consommateurs ? Quels sont les mécanismes des controverses et leur influence sur la mise en place d’une régulation aux échelles nationales puis globales ? Quelle a été la capacité des États à gouverner les techno-sciences ? Autant de questions nourries de l’histoire et la sociologie des sciences et des techniques, de la santé et de l’environnement, de la consommation et de la recherche médicale, à la croisée d’une grande diversité de mondes sociaux. La séance sera animée par Thomas Le Roux, avec les discussions de Jean-Baptiste Fressoz (CRH), Martin Bruegel (INRA-EHESS-CMH) et Jean-Noël Jouzel (Sciences-Po Paris).

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Les femmes qui comptent dans la banque et la finance
(XIXe-XXIe siècle)

5 et 6 décembre - Journées d'étude - Paris, BNP Paribas

Les premières journées avaient fait état de la recherche actuelle en France et en Europe sur la place des femmes dans les banques et institutions financières publiques et privées, des employées aux cadres dirigeantes en mettant en lumière une chronologie contemporaine des facteurs ayant facilité ou non l'égalité dans le travail, l'accès à certains métiers et à des responsabilités. Cette deuxième édition des "Femmes qui comptent dans la banque et la finance aux XIXe-XXIe siècles" se concentre sur le rôle des femmes devant le « guichet », soit les femmes actionnaires, investisseuses, emprunteuses…Des exemples historiques en France, en Europe et aux Etats-Unis  chercheront à suivre la trace de l'activité et du statut des femmes dans un univers qui leur était a priori fermé.  Marginales ou pionnières, célèbres ou modestes : une mosaïque révélatrice de la difficulté de cerner une minorité souvent invisible et silencieuse. Une esquisse du "chemin des femmes" dans le monde de l'argent - pour reprendre le beau titre de Michèle Perrot.  

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Les vitrines de l’humanité
Questions aux musées d’anthropologie

9 décembre - Présentation d'un numéro de revue - Paris, EHESS

A l'occasion de la publication du numéro 6 de la revue Passés Futurs, le labex TEPSIS en collaboration avec le GEHM organise une rencontre sur le thème Vitrines de l’humanité. Questions aux musées d’anthropologie. Depuis les années 1980, la légitimité de collectionner ou de montrer les « différentes humanités » fait débat, du point de vue du droit international, mais aussi dans une opinion publique de plus en plus sensible à ces questions. Où et comment l’humanité a-t-elle été et continue-t-elle à être exposée ? De quelles manières squelettes, crânes, corps embaumés, photographies, moulages et autres artefacts ont-ils été et sont-ils utilisés pour rendre compte de la diversité humaine ? Les musées anthropologiques ont certes commencé à changer leur façon d’exposer, la question n’en demeure pas moins ouverte : est-il encore possible d’exposer des restes humains ? Comment gérer les demandes croissantes de restitutions ? À qui revient-il de juger et de trancher ces questions ? Au carrefour de l’histoire de l’anthropologie, de la muséographie et de l’histoire de l’art, ainsi que des questions raciales et politiques, ce numéro se focalise sur l’exposition de l’humanité dans des contextes situés et spécifiques. Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, il les aborde au travers de plusieurs musées anthropologiques en Italie, en France, au Japon, au Mexique et en Argentine.

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La guerre à la drogue

Le contrôle systémique du contrôle social

12 décembre - Demi-journée d'étude - Paris, EHESS

Dans le cadre du séminaire " La guerre à la drogue, une maladie systémique du contrôle socia"l, la demi-journée d'étude, du 12 décembre sous-titrée De la prohibition à la légalisation, se consacrera à la présentation de deux ouvrages sur le sujet. Le premier, L’herbe du diable ou la chair des dieux ? d'Alessandro Stella a pour thème le peyotl, plante psychotrope emblématique appelée "la chair des dieux" par les ethnies amérindiennes du Mexique. Par cette monographie sur le peyotl, l'auteur aborde plus largement la question des usages de psychotropes et de leur prohibition, de la "guerre à la drogue" comme guerre aux "drogués", de l'instrumentalisation d'une guerre fondée sur "la morale" pour mener la guerre aux minorités racisées. Le second, co-édité par Alessandro Stella et Anne Coppel, Vivre avec les drogues (traduit en anglais) est issu du séminaire collectif sur les drogues à l'EHESS.

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Autour de Sebastian Veg

Minjian. The Rise of China’s Grassroots Intellectuals

16 décembre - Les Rencontres du GEHM - Paris, EHESS

Alors que les intellectuels chinois se sont définis tout au long du XXe siècle par leur position d’élite et leur responsabilité pour la société et la nation, ce rôle a été remis en question après l’écrasement du mouvement démocratique de 1989. De nouveaux groupes d’intellectuels sont apparus à l’extérieur de l’élite sociale, tirant leur légitimité de leur travail avec les vulnérables et les marginaux. Ce livre étudie les historiens amateurs réexaminant l’époque maoïste, les documentaristes enquêtant sur les questions sociales, les juristes de terrain travaillant avec des groupes marginaux pour affirmer les droits civiques, les bloggeurs et journalistes qui mettent au défi le contrôle par l’État de la sphère publique. En proposant une histoire intellectuelle de ces groupes, l’étude met en valeur de nouveaux mécanismes de légitimation du savoir, interrogeant l’apparence monolithique de la société chinoise contemporaine. La rencontre sera animée par Pablo Blitstein (GEHM), Antoine Lilti (GEHM) et Isabelle Thireau (CECMC).  

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Le particulier, le singulier, l’universel

Charles Sorel (1602-1674)

18 décembre - Journée d’étude - Paris, Maison de la recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle

Cette journée d’études, organisée par Christian Jouhaud (GRIHL), se fixe pour but de confronter des approches récentes, et éventuellement divergentes, des écrits de Charles Sorel. Ces travaux féconds et novateurs permettent de prendre la mesure d’une œuvre dont la force et la cohérence ont été incomprises ou sous évaluées dès le XVIIe siècle, et souvent cantonnées à l’appellation de « polygraphie » depuis. La discussion à la suite de chaque intervention et à la fin de la journée devrait tenir une grande place dans cette tentative.

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Appels à communication

L'histoire environnementale en France et en Allemagne

Problèmes actuels et perspectives d'avenir

Date limite de dépôt : 6 janvier - Université d'été - Paris, Institut Historique Allemand

Depuis la fin des années 1960, l'histoire environnementale s'est rapidement développée comme une branche nouvelle et importante de la recherche historique. Située à la croisée de nombreuses approches (histoire économique, histoire des techniques, histoire des sciences, histoire sociale…) elle aborde et renouvelle toutes ces questions. Les concepts et les méthodes de l'histoire environnementale font donc l'objet d'un débat international animé dans lequel des voix françaises et allemandes jouent un rôle important. L'Université d'été, organisée par l'Institut historique allemand à Paris et l'EHESS, permettra aux doctorant(e)s, post-doctorant(e)s et étudiant(e)s en master avancé(e)s des deux pays de présenter leurs projets actuels à un cercle d'experts confirmés. L'objectif de cette université d’été organisée par Jean-Baptiste Fressoz (GRHEN), Frédéric Graber (GRHEN), (IHA), Dorit Brixius (IHA), pour le CRH et l’Institut Historique Allemand, qui aura lieu du 16 au 19 juin 2020, est d’approfondir, tout en prenant en compte le débat international, la connaissance des approches en histoire environnementale, de les comparer entre elles et de promouvoir la mise en réseau transnationale des jeunes chercheuses et chercheurs dans ce domaine.

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Ça ne coule pas (toujours) de source

L’intangible en histoire

Date limite de dépôt : 30 avril -  Forum du CRH - Paris, EHESS

L’intangible, dans son sens premier, désigne ce que l’on ne peut pas toucher, ce qui est impalpable et inaccessible. Le terme a un deuxième sens et s’applique aussi à ce que l’on ne peut pas modifier, l’immuable. Le rapport de l’historien au temps était au cœur des Forums du CRH de l’année 2018 (« Changement historique et découpages temporels ») et de l’année 2019 (« Tradition et histoire »). Pour le Forum de l’année 2020, qui se tiendra les 22 et 23 juin 2020, nous proposons de centrer le propos non pas sur le temps, mais sur les objets difficilement accessibles à l’historien : l’intangible, au sens de ce qui est hors de portée et qui le demeure par-delà l’enquête historique. L’objectif de ces journées est de permettre une réflexion collective sur les limites de la saisie historique du passé et sur les manières de contourner ces limites. Quels objets résistent à l’analyse historique ? Comment faisons-nous, dans nos enquêtes et nos lectures des sources, pour tenter de cerner l’indiscernable, de saisir l’insaisissable, d’atteindre l’intangible ou de le faire apparaître ? Cette interrogation pourra être conduite dans trois directions.

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Professeur invité

Takao Hirase (Université de Tokyo)

21, 29 novembre et 2, 9 décembre - Conférences - EHESS, Paris

Takao Hirase est directeur d'études invité à l’EHESS par Alessandro Stanziani (GRHECO-ESOPP) mais également invité dans le cadre de l’échange entre l’EHESS et l’Université de Tokyo. Le professur Hirase a acquis une large réputation au Japon, en Chine et dans la communauté internationale des sinologues par ses travaux sur la Chine ancienne, à partir des « Royaumes combattants » (-475-221), jusqu’aux Han (-206- 9, puis de 25 à 220)ainsi que par son expertise en épigraphie et en archéologie (qu’il enseigne conjointement à l’histoire chinoise). Professeur à l’Université de Tokyo depuis 1993, il est auteur de dix-neuf ouvrages individuels, six ouvrages édités et une soixantaine d’articles et chapitres d’ouvrages

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Parutions

L’herbe du diable ou la chair des dieux ?

Alessandro Stella

Le peyotl, appelé "la chair des dieux" par les ethnies amérindiennes du Mexique, est une plante psychotrope emblématique. Consommé durant les fêtes, entre chants et danses, il est utilisé lors de cérémonies religieuses pour deviner l'avenir et employé pour soigner différentes maladies psychosomatiques. Les bienfaits de cette plante étaient évidents pour les peuples qui la consommaient, notamment pour ses effets stimulant et coupe-faim. Mais les colonisateurs européens, missionnaires chrétiens en tête, trouvèrent cette plante éminemment maléfique. Non seulement elle rendait ses consommateurs ivres et déraisonnables, mais le culte que lui vouaient les Indiens ne pouvait qu'être l'oeuvre du démon. Ainsi ils la rebaptisèrent "herbe du diable" et, en 1620, l'Inquisition de Mexico publia un édit de prohibition du peyotl. Une mesure répressive qui toucha en premier lieu les Noirs, les Métis et les Mulâtres, les Mulâtresses en particulier, considérées comme les sorcières du Nouveau Monde. Cependant, malgré l'interdit et la répression, le peyotl continua d'être consommé durant la période coloniale et jusqu'à nos jours. Par cette monographie sur le peyotl, Alessandro Stella aborde plus largement la question des usages de psychotropes et de leur prohibition, de la "guerre à la drogue" comme guerre aux "drogués", de l'instrumentalisation d'une guerre fondée sur "la morale" pour mener la guerre aux minorités racisées.

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Jean Jacob, l'homme de 120 ans

Doyen du genre humain (1669-1790)

Antoine de Baecque et Jacques Berlioz

Dans la presse, en octobre 1789, on peut lire : « Jean Jacob, le bon vieillard, s’est présenté ; les membres de l’Assemblée nationale se sont levés et cet homme extraordinaire (proche de 120 ans), qu’on peut appeler le doyen des hommes, qui a vu trois règnes si différents – ceux de Louis XIV, de Louis XV et de Louis XVI –, est venu s’asseoir au milieu des législateurs. » Cet étonnant destin exigeait une enquête historique. Retrouver les empreintes laissées par l’existence de Jean Jacob. Retracer sa vie d’infortune et de providence par les monts et les vallées du Jura. Comprendre comment s’est fabriquée sa célébrité et pourquoi il s’est soudain trouvé à Paris. Éclairer la portée symbolique d’une telle cérémonie du grand âge en politique. Mais ce « supercentenaire » n’échappe pas à ces interrogations : Jean Jacob a-t-il vraiment vécu 120 ans ? Est-il un vénérable phénomène ou un imposteur ? L’enquête ici déployée au plus près des archives y répond. Car si l’on connaît l’usage politique que fit la Révolution de Jean Jacob, « doyen du genre humain », les faits n’en possèdent pas moins une implacable vérité.

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Comment s'écrit l'histoire juive

Sylvie-Anne Goldberg (dir.)

L’émancipation des Juifs, initiée par la Révolution française et diffusée en Europe par les guerres napoléoniennes, a incité les Juifs à vouloir prendre place dans les cultures nationales. Confrontés à une société chrétienne qui les considérait comme « sortis de l’histoire » depuis près de deux millénaires, des rabbins et intellectuels juifs, érudits accomplis, se firent historiens pour promouvoir une approche scientifique du judaïsme qui devait leur permettre d’intégrer le panthéon culturel des nations. Quelles sont les méthodes et les pratiques mises en oeuvre par ces pionniers, quels étaient leurs objectifs affichés ou inavoués ? Et dans quelle mesure le regard porté par ces constructions historiques s’exerce-t-il sur l’histoire juive elle-même ? Autant de questions fondamentales pour la compréhension du présent auxquelles viennent répondre les auteurs réunis ici par Sylvie Anne Goldberg, parmi les plus éminents des études juives contemporaines.

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Les vitrines de l'humanité

Silvia Sebastiani (dir.), Passés/Futurs, n°6, Labex Tepsis-Politika

Depuis les années 1980, la légitimité de collectionner ou de montrer les « différentes humanités » fait débat, du point de vue du droit international, mais aussi dans une opinion publique de plus en plus sensible à ces questions. Où et comment l’humanité a-t-elle été et continue-t-elle à être exposée ? De quelles manières squelettes, crânes, corps embaumés, photographies, moulages et autres artefacts ont-ils été et sont-ils utilisés pour rendre compte de la diversité humaine ? Les musées anthropologiques ont certes commencé à changer leur façon d’exposer, la question n’en demeure pas moins ouverte : est-il encore possible d’exposer des restes humains ? Comment gérer les demandes croissantes de restitutions ? À qui revient-il de juger et de trancher ces questions ? Au carrefour de l’histoire de l’anthropologie, de la muséographie et de l’histoire de l’art, ainsi que des questions raciales et politiques, ce dossier se focalise sur l’exposition de l’humanité dans des contextes situés et spécifiques. Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, il les aborde au travers de plusieurs musées anthropologiques en Italie, en France, au Japon, au Mexique et en Argentine.  

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Favelas, bidonvilles, baracche, etc. : recensements et fichiers

Histoire & Mesure, Paris, Editions de l'EHESS, XXXIV-1, 2019

Favelas, bidonvilles, baracche, des catégories urbaines sont forgées dans la première moitié du XXe siècle pour désigner des zones d’habitat à la fois illégal et matériellement précaire. Un travail de documentation accompagne alors la construction de ce nouveau problème, que l’on entend endiguer et traiter. Ce numéro d’Histoire & Mesure explore les tentatives de mesure du phénomène. Compter les baraques et les bidonvilles, recenser leurs habitants pose la question de la définition de ces catégories, des modalités et des objectifs de telles opérations, ainsi que de l’identité des acteurs qui les mettent en œuvre. La comparaison des différents cas étudiés, au Brésil, en Italie, en Espagne, en Algérie à l’époque coloniale, en France métropolitaine et en Inde, permet de dégager des invariants et de mettre en évidence les effets des contextes nationaux et locaux.

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Soutenances de thèse

Paris en vert
Jardins, nature et culture urbaines au XVIIIe siècle

Jan Synowiecki

Thèse dirigée par Antoine Lilti (GEHM), soutenue le 16 novembre, devant un jury composé de Catherine Denys (Université de Lille), Emilie-Anne Pepy (Université Savoie Montblanc), Grégory Quenet (Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines), Laurent Turcot (Université du Québec) et Stéphane Van Damme (Institut Universitaire Européen de Florence).

Organisation, autorités et pouvoirs dans les réseaux de chemins de fer du Nord et de l'Est au cours de la Grande Guerre 1914-1919

Patrick Cognasson

Thèse dirigée par Yves Cohen, soutenue le 29 novembre, devant un jury composé de Christian Chevandier (Université de Paris I-Sorbonne), Georges Ribeill (ENPC) et  Emmanuel Saint-Fuscien (EHESS).

Franciscan Poverty and Franciscan Economic Thought, 1209-1444

Ryan Thornton

Thèse dirigée par Sylvain Piron (AHLOMA), soutenue le 29 novembre, devant un jury composé d’Olivier Boulnois (EPHE), Roberto Lambertini (Université de Macerata), Elsa Marmursztejn (Université de Reims) et William Short (University of San Diego).

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Evénements à venir

Autour de l'ouvrage de Morgane Labbé
La nationalité, une histoire de chiffres
Politique et statistiques en Europe centrale (1848-1919)

6 janvier - Les Lundis du CRH - Paris, EHESS

Guerre à la drogue, guerre sociale, guerre raciale

9 janvier - Demi-journée d'étude - Paris, EHESS

1848 et la littérature

16 janvier - Journée d'étude - Paris, EHESS

Ce que les artistes font à l’histoire (3)

20 janvier - Journée d'étude - Paris, EHESS