En-tête

Décembre 2018

Manifestations scientifiques

Linguistique et écrit (6)

3 décembre - Journée d'étude - Paris, EHESS

Cette 6e édition des journées Linguistique et écrit, organisées par Marion Carel (CRAL) et Dinah Ribard (Grihl) est consacrée à la présentation et à la discussion de plusieurs modèles d'analyse de l'énonciation, en particulier l'écrit, c'est-à-dire d'analyse du rapport entre la prise de parole, ou la prise d'écriture, et la situation dans laquelle elle intervient. La question de l'énonciation est cruciale pour aborder la part des mots dans l'événement : il s'agit donc de continuer à explorer les possibilités de rencontre entre linguistique et histoire, à partir de l'étude d'énoncés réellement prononcés ou écrits dans différentes circonstances.

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Autour de l'ouvrage de François Jarrige et Thomas Le Roux

La contamination du monde
Une histoire des pollutions à l'âge industriel

3 décembre - Les Lundis du CRH - Paris, EHESS

Autrefois sources de nuisances locales circonscrites, les effets des activités humaines sur l’environnement se sont transformées en pollutions globales. En rendre compte d’un point de vue historique permet de ne pas sombrer dans la sidération ni dans le découragement. Car le grand mouvement de contamination du monde qui s’ouvre avec l’industrialisation est avant tout un fait social et politique, marqué par des cycles sucessifs, des rapports de force, des inerties, des transformations culturelles. En explorant les conflits et l’organisation des pouvoirs à l’âge industriel, il s’agit aussi d’une histoire des dynamiques qui ont modelé la modernité capitaliste et ses imaginaires du progrès. Le débat sera animé par Béatrice Delaurenti, les discutants seront Alice Ingold (CRH-GREHN), Benoit Hazard (EHESS-IIAC) et Gregory Quenet (Université de Versailles).

Cet ouvrage a obtenu le prix Augustin Thierry 2018 aux 20e Rendez-vous de Blois.

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Les femmes qui comptent dans la banque et la finance
XIXe -XXIe siècles

5 et 6 décembre - Journées d’étude - Nanterre, Université Paris Nanterre

En croisant des approches d’histoire du genre avec celles relevant de l’histoire d’entreprise, d’histoire sociale et du travail, sans oublier l’histoire syndicale, il s’agit lors de ces journées d'étude organisées par Laure Quennouëlle-Corre (Grhéco) et Sabine Effosse (Université Paris-Nanterre) de faire un état de la recherche sur le personnel féminin en posant trois séries de questions. Quels ont été les obstacles et les accélérateurs de la carrière des femmes dans les banques, plus particulièrement quel a été le rôle de la formation ? Y-a-t-il eu des fonctions genrées au sein des établissements et comment ont-elles évolué ? Le « plafond de verre » s’est-il révélé plus bas et plus étroit que dans d’autres secteurs d’activité et à partir de quand s’est-il élevé ? Ces trois axes permettront de s’interroger sur les grandes scansions chronologiques du XXe siècle qui ont contribué à forger le marché de l’emploi féminin dans le secteur (guerres, crises, mutations économiques et sociétales). Une table ronde finale ouvrira sur les perspectives actuelles du « plafond de verre ».

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L’humanité exposée
Musées d’anthropologie en question

7 décembre - Journée d'étude - EHESS, Paris

Dans cet atelier organisé par la revue Passés/Futurs (Politika du Labex Tepsis), nous réfléchirons à une catégorie particulière de musée, le musée d’anthropologie, dans son rapport à l’histoire et à ses usages publics en se concentrant sur la question de l’exposition de l’humanité. Où et comment l’humanité a-t-elle été et continue-t-elle à être exposée ? De quelles manières squelettes, crânes, corps embaumés, photographies, moulages et autres artefacts ont-ils été et sont-ils utilisés pour rendre compte de la diversité humaine ? Le musée anthropologique est-il un lieu de renforcement des expressions des différences ? Quels ont été et sont les procédés techniques utilisés pour les faire apparaître ? Comment sont-elles érigées en objets (légitimes) de connaissance et de savoir ? Comment les populations représentées ont-elles été engagées dans les mises en scène de leurs représentations ? Et quelles questions les « collections sensibles » des espaces muséaux posent-elles aujourd’hui aux sciences sociales ? Depuis les années 1980, la légitimité de collectionner ou de montrer les « différentes humanités » fait débat, du point de vue du droit international, mais aussi dans une opinion publique de plus en plus sensible à ces questions. Les musées ont du reste commencé à changer leur façon d’exposer, mais la question n’en demeure pas moins ouverte : est-il encore possible d’exposer des restes humains ? Comment gérer les demandes croissantes de restitutions ? À qui revient-il de juger et de trancher ces questions ? Au carrefour de l’histoire de l’anthropologie, de la muséographie, de l’esthétique, de l’histoire de l’art, ainsi que des questions raciales et politiques, cet atelier se focalise sur l’exposition de l’humanité dans des contextes situés et spécifiques. Sans prétention à une quelconque exhaustivité sur de telles interrogations, on propose de les aborder à travers le choix de quelques musées anthropologiques en Italie, en France, au Japon, au Mexique et en Argentine.

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Le patrimoine industriel européen de la Première Guerre mondiale

Du 6 au 8 décembre - Colloque international - Paris, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, EHESS, Hôtel de l'industrie

La Première Guerre mondiale a considérablement marqué l’histoire de l’Europe. Elle a été caractérisée par un effort sans précédent de la production industrielle, qui constitue aujourd’hui un patrimoine industriel européen commun. L’organisation d’un colloque international, le premier sur ce thème, s’impose afin d’établir un état des lieux des traces matérielles existant encore aujourd'hui et d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité d’assurer leur conservation. Les caractéristiques architecturales, économiques et politiques dans lesquelles ont été construits les sites industriels de la Première Guerre mondiale justifient pleinement leur reconnaissance, aux côtés des cimetières et des champs de bataille.  

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Espagne, Espagnes
Regards français sur la réalité espagnole (XVIe-XXIe siècles) (2)

12 décembre - Cycle de tables rondes (2) - Paris, Institut Cervantes de Paris

Cette 2e table ronde, organisée par Nicolas Bas Martin (Universidad de Valencia) et Jean-Paul Zuñiga (GEI), abordera les relations entre l’Espagne et la France pendant le XVIIIe siècle qui ont été déterminées par les pactes dits « de famille » qui ont uni les deux dynasties. Une circonstance qui aurait théoriquement dû rapprocher la culture espagnole du pays voisin. Mais la réalité a démontré le contraire. L’Espagne a été non seulement exclue du Grand Tour, mais a aussi été critiquée par l’Encyclopédie, tant dans sa première édition par Louis de Jacourt, que dans l’édition Méthodique de Panckoucke, contenant le célèbre article « Espagne » rédigé par Masson de Morvilliers, qui a largement contribué à la légende noire espagnole. Bien que certains journaux et certains hommes de lettres aient tenté d’adoucir cette image en présentant l’Espagne comme un pays ayant commencé son voyage sur le chemin de la modernité, les attaques des philosophes et de certains livres de voyage, le Voyage de Figaro en Espagne du marquis de Langle notamment, dominèrent la scène culturelle française. Autant de regards croisés où les préjugés se déclinent aussi bien à travers des images indirectes - parmi lesquelles celles de personnages comme Voltaire, Montesquieu ou Boyer d’Argens - que par le biais de voyages imaginaires, qui ont pour objet de confirmer des certitudes. Cette production n’en décrit pas moins d’incontestables et paradoxales avancées : l’Espagne est en effet décrite comme le théâtre de profondes réformes sociales et économiques, mais se singularise en même temps par sa défense de la tradition et de l’humanisme, tandis que la presque absence de philosophie dans le pays et le maintien d’institutions comme l’Inquisition, la relèguent à la périphérie de l’Europe moderne. Ces lumières et ombres des visions de l’Espagne seront analysées à travers le monde du livre et de la littérature française.

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Des champs de coton aux cités de banlieue
Musiques et drogues comme moyens de résistance dans la culture noire

13 décembre - Demi-journée d'étude - Bagnolet, Théâtre L'échangeur

Né de la misère sociale, le Hip-Hop adopte une posture positive, solidaire, éducative et festive à la fois. A une époque où les ghettos américains et les quartiers populaires français sont décimés par les overdoses, les rappeurs affichent le visage de la sobriété et prônent l’abstinence avec des textes dissuasifs énumérant les méfaits des drogues. Générations après générations au cours de sa globalisation, le discours a évolué. Sacralisation de la figure du dealer et de son imagerie gangsta violente, popularisation actuelle des paradis artificiels, les psychotropes divisent la communauté. De la Zulu Nation à la culture populaire dominante, de l’épidémie d’héroïne des 80s à celles des opioïdes aujourd’hui, de « The Message » à « Mask Off », Solo livre la vision d’un MC qui a traversé ces époques.

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Voie/Voix de représentations
Les émotions de l'Histoire dans les arts du spectacle entre Révolution et Restauration

17 décembre - Les Rencontres du GEHM - Paris, EHESS

Les spectacles sont une arène et un laboratoire de choix pour exprimer et repérer après coup les traces de l’Histoire, particulièrement vives sous la Révolution. Les pouvoirs tentent de contrôler l’espace public, sans parvenir à fixer le sens des performances. Cette Rencontre du GEHM présente les recherches menées par Thibaut Julian dans le cadre de son postdoctorat au CRH, visant à cerner, à travers les intentions auctoriales, les jeux de discours prévus par les pièces et l’étude de leur(s) réception(s), comment la communauté politique s’éprouve dans sa diversité critique par la médiation de spectacles réfléchissant les enjeux contemporains, y compris par des fables qui en semblent en tout point éloignées. Sans négliger le contexte social entre 1789 et 1815, l’on propose une lecture de l’histoire par le prisme du théâtre, à l’aune de l’histoire des représentations et des émotions : sont visés les sujets mémoriels et les objets historiques auxquels la scène donne une « consécration » symbolique – fût-elle condamnation.

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Professeurs invités par l'EHESS

Venus Bivar (Washington University in St. Louis)

5, 12 14 et 17 décembre - Conférences - EHESS, Paris et Marseille

Professeure invitée de l'EHESS par Gérard Béaur et Valeria Siniscalchi, Venus Bivar est une spécialiste de l’histoire de l’agriculture dans la France contemporaine. Après des études doctorales à l’Université de Chicago avec une thèse soutenue en 2010, elle a effectué des recherches postdoctorales au département d’histoire de l’université Berkeley avant d’être recrutée en 2012 comme assistant professor au département d’histoire de l’Université Washington de St Louis. Elle a publié en mars 2018 un manuscrit – Organic Resistance : The Struggle Over Industrial Farming in Postwar France Presses de l’université de Caroline du Nord – inspiré de son travail de thèse. Ses thèmes d’études concernent principalement l’agriculture française après la Seconde Guerre mondiale. Intéressée par la vaste problématique de la « modernisation » de l’agriculture française, Venus Bivar a choisi de travailler sur plusieurs dossiers : les questions foncières (SAFER et remembrement), le rôle de l’État, les tensions entre l’industrialisation de l’agriculture et la montée en puissance de l’agriculture biologique. Une partie de ses travaux portent sur l’histoire environnementale. Ses projets plus récents s’intéressent à l’usage politique de notions économiques d’une part et au développement du port de Marseille dans contexte de planification urbaine de l’après-guerre.

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Andrew Sartori (New York University)

14 et 21 décembre, 8 et 15 janvier - Conférences - Paris, EHESS et ENS  

Invité à l'EHESS par Alessandro Stanziani, Andrew Sartori est professeur d’histoire à la New York University où il est directeur de Undergraduate studies. Ses principaux domaines d’intérêt sont l’histoire de l’Inde et du colonialisme britannique au XVIIIe et XIXe siècle, de la pensée économique et des politiques publiques, dans une approche à la fois d’histoire intellectuelle et sociale de l’économie politique. Mobilisant à la fois des sources en arabe et en anglais, il est mondialement reconnu pour avoir radicalement renouvelé l’histoire du Bengale. Grâce à ces sources, il a en effet dépassé tout aussi bien l’histoire coloniale que les approches post-coloniaux et subalternes. Son premier ouvrage, Bengal in Global Concept History (Chicago, 2008) trace précisément l’historique et l’usage politique et intellectuel du « Bengale », à la fois par les Britanniques et les Bengalis eux-mêmes. Il précise cette démarche dans Liberalism in Empire (Berkeley, 2014) dans lequel il met en évidence les significations multiples du libéralisme britannique en Inde, mais aussi son appropriation par les acteurs indiens. En dépassant l’historiographie existante, il montre que la fameuse invention britannique des zamindars et de la propriété privée, qu’ils auraient imposée en Inde, s’appuie en réalité sur des catégories locales. Il met également en évidence que, avant, puis sous la domination anglaise, le Bengale s’était lancé dans une réforme de la fiscalité et de la propriété ; le résultat final découle donc d’une convergence entre certains intérêts, catégories et groupes britanniques et indiens et à l’exclusion d’autres groupes. Avec Samuel Moyn (connu pour son histoire des droits de l’homme) il a co-dirigé un ouvrage lui aussi au succès retentissant, Global Intellectual History, dans lequel les auteurs cherchent à montrer l’importance d’une histoire intellectuelle renouvelée, ancrée à la fois dans les sciences sociales et dans l’histoire globale et connectée.

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Appels à communication

Pratiques contemporaines de l’histoire orale

De l’entretien aux archives orales

Date limite de dépôt : 30 décembre - Appel à communication - Paris, EHESS

Face au dynamisme de l’oral history à l’international, l’invisibilisation de l’« histoire orale » en France pose question. Les pratiques historiennes de l’entretien font, aujourd’hui encore, l’objet de relativement peu de discussions dans le paysage universitaire français. Plus nombreux qu’on ne le pense sont pourtant les travaux d’historiens associant une démarche d’enquête orale à l’exploitation des archives écrites. L’objectif de ces journées, coorganisées par Ariane Mak (EHESS-CRH) et Carine Lemouneau (Université Paris I-HICSA), avec le soutien du Campus Condorcet, de l’Université Paris I et de l’EHESS, qui auront lieu les 11 et 12 avril 2019 à l'EHESS, est d’esquisser un état des lieux des travaux des doctorants et jeunes chercheurs en matière d’histoire orale. Elles se veulent un espace de discussion sur les apports, les usages et les enjeux propres à la pratique de l'entretien d’une part, et à l’exploitation des fonds d’archives orales d’autre part.

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Rural History 2019 - 4th EURHO Conference

Date limite de dépôt : le 1er février 2019 - Appel à communication - Paris, EHESS

Rural History 2019, la quatrième conférence biennale de l’European Rural History Organisation (EURHO), se déroulera à Paris du mardi 10 septembre au vendredi 13 septembre 2019. Après le succès de l’appel à panels (plus d’une centaine de propositions de 37 pays), l’EURHO lance le call for papers qui sera ouvert du 4 décembre 2018 au 1er février 2019. Les candidats doivent choisir un des panels sélectionnés, dans une liste ajoutée dans le site web de la conférence, http://ruralhistory2019.ehess.fr/. Tous les chercheurs travaillant sur l’histoire rurale sont invités à soumettre des propositions de communications en optant pour un des panels sélectionnés. Nous accueillerons des communications traitant de l’histoire économique, sociale, politique ou culturelle de la campagne (production agricole ou artisanale, reproduction sociale, consommation, culture matérielle, relations de pouvoir, genre, bien-être, vie du village, relations politiques, améliorations technologiques et scientifiques, tourisme etc.) en lien avec l’histoire environnementale et anthropologique. Les approches issues des sciences sociales (géographie,  sociologie, science politique, archéologie), de l’économie et des sciences du vivant (agronomie, biologie, zoologie) seront encouragées.

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Prix et distinction

Prix Alain Desrosières (2018)

Le prix Alain Desrosières 2018 a été attribué à Gaëtan Thomas pour sa thèse soutenue en mai 2018 sur le thème de La routine vaccinale. Enquête sur un programme français de rationalisation par les nombres, 1949-1999, dirigée par Luc Berlivet et Patrice Bourdelais, devant un jury composé d’Anne-Marie Moulin (CNRS), Gerald Oppenheimer (City University of New York), Anne Rasmussen (Université de Strasbourg) et Didier Torny (CNRS). Par sa curiosité scientifique insatiable, par la vigilance et la rigueur scientifique à laquelle il invitait, Alain Desrosières (18 avril 1940-15 février 2013) a initié une nouvelle approche sociologique de la statistique et de la quantification. Le réseau de chercheurs en sciences humaines et sociales qu’il est parvenu à constituer souhaite développer cette approche et les réseaux qui la portent, c’est pourquoi ils ont lancé ce prix en 2016. Le prix Alain Desrosières vise à distinguer un travail inédit (mémoire ou rapport), un ouvrage publié, un article conséquent, écrit en français, réalisé récemment qui place la statistique, ou plus largement la quantification, au cœur de l’analyse sociologique (toutes les disciplines de sciences sociales pouvant être mobilisées) et qui éclaire les processus politiques de conception, de production et de diffusion des chiffres, ses acteurs, ses enjeux, ses effets et ses usages avec le recul auquel invitait Alain Desrosières.

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Parutions

Posséder la nature

Environnement et propriété dans l'histoire

Frédéric Graber et Fabien Locher (dir.)

Les dernières décennies ont vu l’essor des préoccupations environnementales, en même temps que l’émergence d’un mouvement en faveur des communs. Malgré cela, les débats sur les enjeux écologiques contemporains ont eu tendance à délaisser la question centrale de la propriété. Une fausse alternative s’est dessinée entre une certaine orthodoxie économique, qui voit dans la propriété privée un cadre optimal d’exploitation et de conservation des écosystèmes, et des visions parfois trop romantiques des pratiques communautaires. C’est oublier que les formes de la propriété sont consubstantielles aux dynamiques d’appropriation de la nature : des vagues successives de marchandisation à l’instrumentalisation par les États des politiques de protection environnementale, elles sont un lieu crucial où se nouent nature et capital, pouvoir et communauté, violence et formes de vie. À l’heure où le développement des technosciences et les bouleversements géopolitiques internationaux reconfigurent les liens entre environnement et propriété, ce recueil propose un éclairage inédit sur une histoire longue et conflictuelle.

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Travail et mobilité en Europe (XVIe-XIXe siècles)

Andrea Caracausi, Nicoletta Rolla, Marco Schnyder (ed.)

Les changements importants que le monde du travail est en train de vivre ces dernières années ont encouragé la réflexion historiographique autour de la précarité et de la flexibilité professionnelles. Loin d'être un trait exclusif des sociétés actuelles, la mobilité des travailleurs a aussi caractérisé l'époque moderne. Les traces de cette mobilité professionnelle, vécue aussi bien comme condition d’instabilité que comme opportunité de promotion sociale, se retrouvent partout, dans les archives des institutions étatiques, des tribunaux, des corps de métier, des instituts d’assistance et des familles. Le présent ouvrage réunit neuf essais qui offrent, à la lumière des récents débats historiographiques, autant de points de vue sur la mobilité professionnelle, en montrant l’intérêt et la complexité du phénomène. Les stratégies des acteurs face à l’intermittence du travail, la défense de la mobilité professionnelle en tant que ressource, le rapport entre mobilité professionnelle et mobilité géographique figurent parmi les nombreux thèmes abordés.

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Visions et visualités

Philosophie politique et culture visuelle

Maxime Boidy et Francesca Martinez Tagliavia (dir.)

Depuis l’annonce d’un « tournant visuel » au début des années 1990, la vision s’est imposée comme un terme clé dans les sciences humaines et sociales. La visualité, en dépit d’usages foisonnants dans les débats anglo-américains, demeure une notion plus méconnue. Incluant la première traduction française du texte fondateur de W. J. T. Mitchell sur le pictorial turn, cet ouvrage propose une brève archéologie des Visual Studies sous la forme d’un tour d’horizon de ces notions polysémiques et plurielles. Des savoirs féministes sur l’image au rôle séminal du visible dans l’œuvre de Michel Foucault, des icônes byzantines aux stars d’Hollywood, les six textes rassemblés constituent une anthologie à la fois critique et accessible, qui éclaire les mutations de la pensée contemporaine après l’essor global des études visuelles. Où l’on apprend que la visualité n’est pas réductible à un regard socialement construit, mais qu’elle désigne historiquement une capacité politique : une vision en mesure de redéfinir ce qu’est aujourd’hui l’imagination de l’égalité et de l’émancipation.  

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Soutenances de thèse

L’avortement en France à l’époque moderne

Entre normes et pratiques (mi-XVIe-1791)

Laura Tatoueix

Thèse co-dirigée par Anna Bellavitis et Sylvie Steinberg, soutenue le 9 novembre 2018, devant un jury composé de Sylvie Mouysset (Université 2 Toulouse le Mirail), Michel Porret (Université de Genève), François-Joseph Ruggiu (Université Paris 1- Panthéon Sorbonne) et Maaike van der Lugt (Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines).

"Soigner les étrangers"

L'Etat et les associations pour la couverture maladie des pauvres et des étrangers en France des années 1980 à nos jours

Caroline Izambert

Thèse dirigée par Nancy L. Green, soutenue le 21 novembre 2018, devant un jury composé de Jean-Paul Gaudillière (EHESS), Laure Pitti (Université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis), Johanna Siméant-Germanos (ENS), Alexis Spire (CNRS) et Bertrand Taithe (University of Manchester).

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Vie du laboratoire

ANR Archipal (Aluminium, architecture & patrimoine, XXe-XXIe s.)

ARCHIPAL, ANR porté par Florence Hachez-Leroy (GRHECO),  ambitionne d’écrire l’histoire de l’aluminium dans l’architecture, saisir les processus de patrimonialisation et dresser un inventaire de la présence et de l’état de conservation de ce matériau dans le patrimoine bâti de la France. Ce métal, source d’innovations techniques et de création artistique, intègre des problématiques sociétales comme la durabilité et l’économie circulaire. Son histoire et sa présence au sein des éléments patrimoniaux du bâti n’ont jamais été étudiées, ce qui constitue un obstacle à l’analyse et à la sauvegarde des patrimoines concernés. La base de données pluridisciplinaire à créer permettra l’étude, la diffusion de ses usages dans le bâtiment et la définition de stratégies de conservation et de restauration des ouvrages repérés. Enfin, une meilleure connaissance de sa dissémination, dans le temps et l’espace, des stratégies des acteurs, des techniques de mise en œuvre et de conservation aidera à réfléchir sur les objectifs de développement durable.

Evénements à venir

Autour de l'ouvrage d'Alessandro Stanziani
Les entrelacements du monde. Histoire globale, pensée globale (XVe-XXIe siècle)

7 janvier - Les Lundis du CRH - Paris, EHESS

Sexe, drogue et rock'n roll

10 janvier - Demi-journée d'étude - Paris, EHESS

Espagne, Espagnes
Regards français sur la réalité espagnole (XVIe-XXIe siècles) (3)

16 janvier - Cycle de tables rondes - Paris, Institut Cervantes de Paris

Thèses sur la théorie et l'histoire (History and Theory)

21 janvier - Les Rencontres du GEHM - Paris, EHESS

Conférences Angel Soto Gamboa (Universidade de Los Andes)

Professeur invité par Jordi Canal (GEI)

Conférences d'Errieta Valeri Kontopoulou Benveniste (Panepistimio Thessalias)

Professeur invitée par Marie-Elisabeth Mitsou (GEHM)

Conférences d'Alma Poloni (Università degli Studi di Pisa)

Professeure invitée par Sophie Desrosiers (GAM)

Conférences de Mauricio Onetto Pavez (Universidad Autónoma de Chile)

Professeur invitée par Alain Musset (GGH-Terres)

Conférences de Josef Chajes (University of Haifa)

Professeur invité par Sylvie-Anne Goldberg (EJ)