En-tête

Janvier 2018

Manifestations scientifiques

Les états modifiés de conscience

11 janvier - Demi-journée d'étude - EHESS, Paris

Depuis la nuit des temps, les humains (et peut-être bien aussi nos amies les bêtes) semblent chercher à s’évader des limites des sens, du raisonnement « normal », d’une conscience limitée. Que ce soit par la méditation, l’hypnose, le yoga, la transe chamanique, mystique ou musicale, l’envie de dépasser la conscience ordinaire peut emprunter différentes voies. Le recours aux plantes et aux substances psychédéliques en est une, pratiquée traditionnellement par des tribus « indiennes » et depuis la génération de 68 par des « tribus d’indiens métropolitains ». Expérimentées en psychiatrie dans les années 1940-1960, remplacées par les neuroleptiques à la faveur du prohibitionnisme, les substances psychédéliques ont fait ces dernières années leur retour dans les psychothérapies. Par « micro doses » ou « justes doses », les facultés des psychédéliques à agir sur des circuits normalement inhibés du cerveau suscitent l’intérêt tant des professionnels de la santé que des usagers de psychotropes. Paradoxalement, une des utilisations expérimentales des substances psychédéliques qui est de plus en plus en vogue aujourd’hui est celle des plantes psychédéliques comme aide au sevrage des opiacés. Avec les psychédéliques, on assiste à la rencontre des savoirs médicaux traditionnels, modernes et expérientiels. Interviendront dans ce débat animé par Vittorio Biancardi (anthropologue, doctorant EHESS-CRH) Christian Sueur (psychiatre) et David Dupuis (anthropologue, post-doctorant Durham University, UK)

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Home as a Place for Anti-Jewish Persecution
in European Cities

11 et 12 janvier - Conférence internationale - American University of Paris, Paris

L’histoire de la Shoah a effectué un « virage spatial », empruntant des concepts et des outils à la géographie. Cependant, les récentes études locales traitent presque toutes exclusivement des camps de la mort, de la déportation et des ghettos. Elles prêtent moins attention à la persécution « ordinaire » mise en place dans le cadre élargi des villes d’Europe de l’Ouest et du Sud-Est. La persécution anti-juive a pourtant envahi les lieux collectifs de la vie quotidienne dans les cités européennes : les espaces publics, les lieux de travail mais aussi les foyers. Dans ce contexte, ce ne sont pas seulement les Juifs et leurs persécuteurs qui sont impliqués mais aussi leur environnement résidentiel immédiat et toutes ses composantes : concierges, voisins, nourrices, propriétaires, gérants, administrations locales, etc.
Cette conférence internationale, organisée par Isabelle Backouche (EHESS-CRH), Sarah Gensburger (CNRS-ISP), Eric Le Bourhis (FMS-ISP), Constance Pâris de Bollardière (American University of Paris), Brian Schiff (American University of Paris), croise les différentes perspectives et méthodes pour se focaliser sur le logement urbain comme lieu de persécution antisémite. Elle rassemble des chercheurs en sciences sociales issus de nombreux domaines pour confronter leurs différentes enquêtes tant dans les villes du Reich que dans les villes occupées dans toute l’Europe. Inspirée par les organisateurs de la recherche actuelle sur le cas parisien, la conférence traitera des différentes politiques de spoliation et réaffectation des appartements des Juifs, et elle envisagera également la question des sorties de guerre.

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Pourquoi faire une thèse d'histoire aujourd'hui ?

12 janvier - Demi-journée d'étude - EHESS, Paris

Que fabrique le doctorant, lorsqu’il « fait sa thèse d’histoire » ?, pourrions-nous nous demander à notre tour. Michel de Certeau propose de considérer l’histoire comme une « opération », c’est-à-dire « la combinaison d’un lieu social, de pratiques “scientifiques” et d’une écriture », i.e. « le rapport entre une place (un recrutement, un milieu, un métier, etc.), des procédures d’analyse (une discipline) et la construction d’un texte (une littérature). » Aliénor Cadiot, Sarah Claire, Gabriela Goldin-Markovich et Romain Trichereau, doctorants du CRH, invitent leurs collègues à réfléchir sur ces questions qui intéressent - et rassemblent - tous les doctorants du laboratoire, et de l’EHESS. La demi-journée d’études cherche donc à engager une réflexion commune et un débat collectif autour de la question : « pourquoi faire une thèse d’histoire aujourd’hui ? », à la croisée de ces trois fronts : institution, doctorat, société. Les présentations courtes sur la manière dont chacun d’entre nous - dès la première année de doctorat -  appréhende ses recherches, feront émerger différentes visions de l’histoire dont il s’agira de débattre. Plusieurs conceptions de la recherche historique peuvent coexister, converger, voire s’affronter. De façon non limitative, nous suggérons ici des thématiques variées qui peuvent nourrir la trame de cette journée : une conception militante, une position plus scientiste, une volonté d’ancrage dans des questions d'actualité, la nécessité de l’autonomie de la recherche historique, ou encore un questionnement conjoint de l’utilisation de concepts dans le débat public et les sciences sociales, etc. Cette journée, dont nous souhaitons souligner le caractère proprement expérimental, fera apparaître des points de rassemblement et de fracture à partir de la multiplicité de nos expériences.

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Danser le genre
Réflexions historiographiques

18 et 19 janvier - Présentation d'ouvrage et table ronde - Centre national de la danse et EHESS, Pantin-Paris

Pour fêter les dix ans du séminaire Histoire culturelle de la danse, et avec la participation de Adrien Belgrano (EHESS), Esteban Buch (EHESS), Elizabeth Claire (CNRS), Marie Glon (Uniersité de Lille), et Vannina Olivesi (EHESS), nous allons parler des thématiques – la morale, le genre, et la circulation de la danse – qui ont fait l’objet du séminaire depuis des années, et qui ont donné naissance aux numéros des revues scientifiques dirigés en 2017 par les membres de l’Atelier d’histoire culturelle de la danse : Clio. Femmes, genre, histoire, Danser, 46/2017 (Elizabeth Claire, dir.) et European Drama and Performance Studies, Danse et morale, une approche généalogique (Marie Glon, Juan Ignacio Vallejos, dir.). Ces deux publications ont été l’occasion d’interroger la danse au croisement d’autres pratiques sociales et culturelles comme l’éducation, la religion, la politique, la prostitution, les arts visuels, la science, le nationalisme, le féminisme . . . Elles seront présentées lors d'une  table ronde à l'EHESS le vendredi 19 janvier. La revue Clio. Femmes, genre, histoire sera également présentée le jeudi 18 janvier dans le cadre des Exposés de la recherches du Centre National de la Danse.

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Professeurs invités par l'EHESS

Margareth Campos da Silva Pereira (Université fédérale de Rio de Janeiro)

9, 16, 17, 23, 30 janvier - Conférences - EHESS, Paris

Margareth Pereira, invitée par Christian Topalov et Isabelle Backouche, est professeure à la Faculté d’architecture et d’urbanisme de l’Université fédérale de Rio de Janiero (UFRJ), dont elle a dirigé récemment (2013-2015) le programme doctoral en urbanisme (Prourb). Elle est chercheure de niveau 1 au CNPq et, depuis 2015, représente sa discipline dans le comité national d’évaluation de cet organisme. Architecte formée à l’UFRJ, elle a obtenu ensuite une licence en urbanisme à l’Institut d’urbanisme de Paris (IUP-Paris XII) et est docteure en histoire de l’EHESS, où elle a soutenu une thèse sous la direction de Marcel Roncayolo : « Rio de Janeiro: l'éphémère et la pérennité. Histoire de la ville au XIXe siècle » (1988). Elle a fait des séjours de recherche post-doctorale à Leicester, à l’IUP, au Centre de recherche sur le Brésil contemporain de l’EHESS. Elle a été en poste dans plusieurs universités brésiliennes (PUC Campinas, UF Fluminense, PUC Rio). Elle a aussi été professeure invitée à l’Université nationale de Colombie, à l’IUP-Paris XII, à l’Institut français d’urbanisme-Paris VIII et directrice d’études invitée à l’EHESS (2006).

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Shannon L. Fogg (Missouri University of Science and Technology)

11, 18 19 et 30 janvier - Conférences - EHESS, Paris

Shannon Fogg, invitée à l'EHESS par Isabelle Backouche, est professeure d'histoire et dirige le Département d'histoire et de sciences politiques à l'Université des sciences et de technologie du Missouri. Ses recherches s’inscrivent dans le champ de l'histoire sociale de la vie quotidienne en France pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Son livre récent, Stealing Home: Looting, Restitution, and Reconstructing Jewish Lives in France 1942-1947 (2017) porte sur le pillage et la restitution des appartements de familles juives à Paris, et il démontre que les tentatives de récupération du mobilier et des biens personnels ont été des éléments clés dans la réintégration politique et sociale de la communauté juive après la guerre. Son premier ouvrage (The Politics of Everyday Life in Vichy France: Foreigners, Undesirables, and Strangers, 2009) analysait les effets de la détresse matérielle sur les comportements envers le gouvernement de Vichy et sur le traitement des étrangers en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle travaille actuellement sur l'aide philanthropique américaine en France pendant la guerre.  

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Efi Advela (Panepistimio Kritis)

18, 22, 25 janvier et 1er février - Conférences - EHESS, Paris

Efi Avdela, invitée de l'EHESS par Marie-Elisabeth Mitsou, est professeure d’histoire contemporaine au Département d’Histoire et Archéologie de l’Université de Crète (Rethymno), spécialisée dans les théories du genre, la délinquance juvénile et les associations volontaires. Ses travaux les plus récents portent sur l’histoire sociale et culturelle de l’après-guerre et plus particulièrement sur la violence interpersonnelle, les mécanismes de régulation de la jeunesse et la justice des mineurs en Grèce. À partir de sa recherche récente sur la délinquance juvénile ainsi que du riche matériau issu d’un projet de recherche collectif sur la vie associative et la socialité publique que celle-ci a produite au cours du XXe siècle, le programme d’enseignement d'Efi Avdela à l’EHESS met l’accent sur les interventions d'une catégorie spécifique d’associations volontaires, celles engagées à offrir une protection sociale à divers groupes vulnérables, et sur leurs rapports avec l’État. Ses quatre conférences sous le titre « Action associative, protection sociale et l’État dans la Grèce du XXe siècle » passent du cadre plus général et conceptuel aux cas spécifiques et concrets, tout en plaçant le cas grec dans un contexte européen aussi bien historiographique qu’historique.

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Ruy Gomes Braga Neto (Universidade de São Paulo)

29 janvier, 5, 14 et 16 février - Conférences - EHESS, Paris

Ruy Braga, professeur invité de l'EHESS par Yves Cohen, est un sociologue du travail. Il est professeur à l’université de São Paulo et directeur de son département de sociologie. Ces dernières années, ce collègue s’est consacré à l’étude du « précariat » dont il est l’un des premiers à avoir proposé le concept. Ses travaux portent sur le Brésil et s’élargissent en une recherche comparative incluant en particulier le Portugal et l’Afrique du Sud. Il est également l’un des commentateurs les plus avisés du « lulisme » dans son rapport avec le travail. Outre qu’il participe à l’animation d’un réseau de sociologie du travail qui s’étend sur le « Sud global », il travaille sur la « sociologie publique », c’est-à-dire sur l’activité publique de cette discipline, thématique lancée par Michael Burawoy.

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Keiko Tsujikawa (Université Shirayuri)

30 janvier, 2, 6 et 16 février - Conférences - EHESS, Paris

Maîtresse de conférences à l'université Shirayuri, spécialiste de Gérard de Nerval, Keiko Tsujikawa s'intéresse aux rapports entre histoire et fiction, et en particulier aux formes d'écriture historique dans la littérature du XIXe siècle (généalogie, écritures collectives, biographies). Son invitation est l'occasion d'approfondir les relations du GRIHL avec un groupe d'universitaires japonais, littéraires et historiens, avec lequel un dialogue intense s'est noué depuis une dizaine d'années autour des questions de publication, des rapports entre écriture littéraire et expériences socio-politiques (question de l'écriture des statuts sociaux, de l'écriture des marginalités). Keiko Tsujikawa mène avec Judith Lyon-Caen et Dinah Ribard une enquête sur un texte peu connu de Gérard de Nerval, Les Faux Saulniers (1850), qui met en jeu d'une manière singulière les relations entre faits et fiction, histoire et littérature, dans un contexte politique non moins singulier de répression de publication de fictions littéraires, en France entre 1850 et 1852.

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Appels à communication

Le genre en histoire

Date limite de dépôt : 22 janvier - Journée d'étude - EHESS, Paris

Depuis les années 1960, l'utilisation du genre comme démarche et objet d'étude a généré une définition plus fine de ce concept, qui a permis aux historien.ne.s de déconstruire l'idée d'un binarisme sexuel reposant sur la complémentarité des rôles sociaux masculins et féminins. Les rapports sociaux de sexe sont devenus l'objet de travaux universitaires, collectifs et individuels. Ils constituent un facteur d’analyse des sociétés, souvent oublié, mais qui renouvelle pleinement l’histoire sociale. Le CRH accueille, dès 1978, un groupe de chercheur.se.s travaillant sur l'histoire du genre, qui se structure, en 2007, comme axe transversal. L'objectif du groupe, en organisant cette deuxième édition d’une journée doctorale portée par Laura Balzer et Marion Philip, est de développer le dialogue entre les doctorant.e.s en histoire de l'EHESS adoptant une perspective de genre dans leurs travaux. Pour montrer de quelle manière l’histoire du genre s’inscrit dans une histoire sociale et des représentations, nous proposons que les communications développent les thématiques suivantes : Stéréotypes et normes genrées et Genre et identification de soi.  

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Être juif et pauvre
Rôles sociaux et capacités d’agir en mondes chrétiens et musulmans (Moyen Âge - époque moderne)

Date limite de dépôt : 1er février 2018 - Colloque - Collège d’Espagne, Paris

Dans l’historiographie, qu’elle soit ancienne ou plus récente, les juifs apparaissent souvent comme une catégorie d’acteurs assez figée et monolithique. Les historiens n’ont en effet jamais été très à l’aise lorsqu’il s’agit d’appréhender dans son ensemble et dans toute sa complexité une population numériquement assez réduite qui, au Moyen Âge et à l’époque moderne, cohabitait avec les sociétés chrétiennes ou musulmanes dans lesquelles elle se trouvait insérée. Les populations juives étaient plus ou moins bien perçues ou acceptées selon les lieux et les époques ; elles jouissaient de « privilèges », c’est-à-dire d’un statut et de droits s’inscrivant dans un cadre juridique précis, dont l’ampleur et la durée pouvaient considérablement varier, favoriser ou compromettre leur présence sur un territoire donné. De fait, les juifs apparaissent souvent comme un groupe « minoritaire », une sorte de « bloc » confronté à un autre « bloc », c’est-à-dire les sociétés qui les accueillirent, elles-mêmes définies comme un groupe « majoritaire ». L’apparition du concept-clé de « minorité » pour désigner la ou les populations juives, dont la définition classique revient à Louis Wirth a, au fond, renforcé cette polarisation terminologique, qu’il conviendrait d’ailleurs de discuter plus en profondeur. Le colloque, organisé par Davide Mano (EJ) et Michaël Gasperoni  aura lieu les 5 et 6 novembre 2018.

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Prix

Dominique Julia

Directeur de recherche au CNRS dont il a reçu la Médaille d'argent en 1999 pour l'ensemble de son œuvre, Dominique Julia a été professeur à l'Institut universitaire européen de Florence (1989-1993), puis co-directeur, avec Philippe Boutry, du Centre d'anthropologie religieuse européenne (CARE) à l'EHESS. L’essentiel de ses recherches portent sur l’historiographie, la religion et la culture en France à l'époque moderne, sur l’histoire de la culture, de l'éducation et de l'enfance. Le Prix Guizot de l’Académie française 2017 (médaille d’argent) lui a été décerné pour la publication de son ouvrage Le voyage aux saints. Les pèlerinages dans l’Occident moderne XVe-XVIIIe siècle, Paris, Hautes Études-Seuil-Gallimard, 2016. Dominique Julia a également reçu le Prix Madeleine Laurain-Portemer de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France pour l’ensemble de son œuvre.

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Parutions

Historia contemporánea de España (1808-1931 ; 1931-2017)

Jordi Canal (dir.)

Cette histoire de l’Espagne en deux volumes est un ouvrage pluriel, accessible et mis à jour qui révèle les enjeux politiques, sociaux, économiques et culturels qui ont déterminé la trajectoire de l’Espagne, mais aussi sa place dans le monde parce qu’avant tout, selon l’expression du directeur de l’ouvrage, Jordi Canal, « c’est une histoire contemporaine de l’Espagne non refermée sur elle-même ». Le premier volume débute en 1808 et aborde les indépendances américaines, la période consécutive à la mort de Ferdinand VII, le réveil de la révolution libérale, ou encore le Sexemio Democratico, le régime d’Alfonso XII et la Restauration, et se clôt avec les derniers moments de la monarchie d’Alfonso XIII. Le deuxième volume commence à cette période et couvre l’ensemble des échanges économiques, socio-culturels et politiques qui constituent les fondements de l’Espagne actuelle, et propose de commenter, dans une perspective historique, l’abdication du roi en 2014 et la délicate situation catalane de septembre 2017. Le volume est complété d’une rigoureuse chronologie et d’une sélection de photographies commentées.

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Les grandes dates de l’histoire économique et financière de la France

Ouvrage collectif préfacé par Jean-Noël Jeanneney

Du IXe siècle jusqu’à aujourd’hui, l’innovation a été au coeur de ces transformations. L’État en gestation a, au Moyen Âge, cherché à financer la guerre, à organiser l’es­pace territorial et économique, à combattre les fléaux sanitaires. À l’époque moderne, l’État royal s’organise pour se réformer et solliciter le plus de contributions possibles à l’effort de guerre. Les privilèges tombent lors de la nuit du 4 août 1789 et la souveraineté devient nationale.
Au XIXe siècle après les désordres de la Révolution il faut réorganiser les finances publiques ainsi que l’économie à travers les réseaux bancaires. Une nouvelle société émerge avec l’apport d’une ébauche de protection sociale. Le dévelop­pement des transports et des moyens de communication ouvrent de vastes perspectives commerciales.
Le XXe siècle est celui des grands conflits mondiaux. Il voit la naissance de l’État-providence et d’une organisation économique plus complexe. La reconfiguration des espaces commerciaux conduit la France à s’ancrer dans la Communauté économique européenne.
À travers ces 56 dates, les auteurs nous content l’évolution de l’État en lien avec notre économie.

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Autour d'Alain Dewerpe

Jacques Revel (dir.)
L'Atelier du CRH, revue électronique, 17bis, 2017

En faisant l’histoire de la firme génoise de sidérurgie et de mécanique générale Ansaldo de 1853 à 1933, le livre posthume d’Alain Dewerpe montre une trajectoire de la grande entreprise autre que celle qui est la plus connue : elle repose sur la spécialisation flexible, toujours présente aujourd’hui. Par rapport à la conception dominante de l’histoire des entreprises il met l'accent sur le travail (des cols blancs comme des cols bleus), la science et la comptabilité. Enfin il explique pourquoi le fordisme, à laquelle l’entreprise se rallie pendant la Grande Guerre, est abandonné dans les tumultueuses années d’après-guerre. Cette publication contient trois textes inédits d'Alain Dewerpe et s'inscrit dans la suite de celle du manuscrit inédit : Les mondes de l'industrie (Editions de l'EHESS, 2017).  

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La Poule
Pratiques d’élevage et histoire culturelle

Danièle Alexandre-Bidon, Perrine Mane et Mickaël Wilmart (dir.)
Revue ethnoécologie, revue électronique, 12/2017

Ce dossier vient combler une lacune historiographique importante sur un thème trop sous-estimé. Après avoir consacré deux ans à un séminaire sur l’élevage médiéval à l’EHESS, dont une année sur la seule basse-cour, il nous est apparu que le poulailler était certes un élément évident de l’activité paysanne mais qu’il avait jusqu’ici peu intéressé les historiens. Si nous avions fait ce constat pour le Moyen Âge, nos échanges avec des spécialistes d’autres périodes ont conforté nos premières impressions. Une journée d’études organisée à Paris le 28 mai 2015 a proposé d’ouvrir la question sur une longue durée, de l’Antiquité au XXe siècle dans un cadre géographique restreint à l’Occident. Sans souci d’exhaustivité, il s’agissait de faire enfin des gallinacés un sujet d’histoire, et à la fois de comprendre l’évolution des techniques d’élevage, de saisir des modes de consommation et d’affiner la compréhension des rapports entre l’homme et la poule en sondant l’imaginaire. Les articles présentés ici, issus des communications de cette journée, ouvrent de nouvelles pistes de recherches qui ne demandent qu’à être poursuivies à la fois sur un plan chronologique et géographique mais aussi problématique.

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Danser

Elizabeth Claire (dir.)
Clio. Femmes, Genre, Histoire, 46/2017

Des courtisanes et danseuses grecques de Lucien de Samosate aux maîtres à danser italiens de la Renaissance qui façonnent les corps des militaires de l’aristocratie, du vedettariat féminin de l’Opéra de la Monarchie de Juillet jusqu’aux femmes chorégraphes invisibles des théâtres du Bengale colonial, du tango à Téhéran dans les années 1940 aux fêtes populaires maghrébines de la France d’aujourd’hui, ce numéro de Clio. Femmes, Genre, Histoire, dirigé par Elizabeth Claire et coordonné par Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, propose d’explorer la danse au croisement d’autres pratiques sociales et culturelles – l’éducation, la religion, la politique, la prostitution, les arts visuels, la science, la morale. La danse est abordée au sens large, à partir de tout un ensemble de pratiques, d’objets et de représentations que produit une société donnée, à une époque donnée et qui nous informent sur l’histoire du corps et du genre incorporée par la danse.

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Soutenances de thèse

L’industrie chimique française et ses mutations (1900-1931)

Erik Langlinay

Thèse dirigée par Patrick Fridenson, soutenue le 2 décembre, devant un jury composé de Kenneth Bertrams (Université Libre de Bruxelles), Anne Dalmasso (Université de Grenoble-Alpes), Hervé Joly (CNRS), Ernst Homburg (Université de Maastricht) et Anne Rasmussen (Université de Strasbourg).

Maîtresses des premiers rois Bourbons
Femmes, fortunes familiales et pouvoir royal

Flavie Leroux

Thèse dirigée par Fanny Cosandey et Robert Descimon, soutenue le 8 décembre, devant un jury composé de Joël Cornette ( Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis), Jean-François Dubost (Université Paris-Est Créteil Val de Marne), Dorothea Nolde (Université de Vienne), François-Joseph Ruggiu (Université Paris-Sorbonne) et Sylvie Steinberg (EHESS).

La dépolitisation du monde
Angélologie cosmique et politique de l’Antiquité tardive au Moyen Âge

Ghislain Casas

Thèse dirigée en co-tutelle par Sylvain Piron et Philippe Hoffmann (EPHE), soutenue le 9 décembre 2017, devant un jury composé de Gwenaëlle Aubry (CNRS), Olivier Boulnois (EPHE), Emmanuele Coccia (EHESS), Ruedi Imbach (Université Paris-Sorbonne) et Dominic O’Meara (Université de Fribourg).

La naissance du sentier
L'espace du commerce des tissus dans la première moitié du XIXe siècle

Carole Aubé

Thèse dirigée par Maurizio Gribaudi, soutenue le 14 décembre, devant un jury composé de Nancy L. Green (CRH), Mathieu Marraud (CRH), Manuela Martini (Université Paris de Lyon 2), Michèle Riot-Sarcey (Université Paris 8) et Rosa Tamborrino (Ecole Polytechnique de Turin).

Les transferts fonciers dans un domaine ecclésiastique à Gondär (Ethiopie) au XVIIIe siècle
Etudes des actes enregistrés dans l’évangéliaire de l’église de Hamärä Noh

Namouna Guebreyesus

Thèse dirigée en co-direction par Etienne Hubert et Eloi Ficquet (CESOR), soutenue le 14 décembre, devant un jury composé de Shiferaw Bekele (Addis Abeba University ), Claudia Damasceno Fonseca (Mondes américains), Manfred Kropp (Université Johannes Gutenberg, Mayence) et Anaïs Wion (CNRS).

Quelles bestes sont ce là ?

L'humanisme rabelaisien à l'épreuve de ses bestiaires

Louise Millon

Thèse dirigée en co-direction par Jean-Claude Schmitt et Michel Magnien (Paris 3), soutenue le 16 décembre 2017, devant un jury composé de Jacques Berchtold (Université Paris 4 - Paris Sorbonne), Marie-Luce Demonet (Université Tours - François Rabelais), Mireille Huchon (Université Paris 4 - Paris Sorbonne) et Michel Pastoureau (EPHE).

La dette symbolique
Une étude d'histoire de l'infirmité (Milan, 1860-1915)

Matteo Schianchi

Thèse dirigée par patrice Bourdelais, soutenue le 20 décembre, devant un jury composé d'Anne Marcellini (Université de Lausanne), Anne Rasmussen (Université de Strasbourg) et Georges Vigarello (EHESS).

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Evénements à venir

Autour de l'ouvrage Les reliques romaines

dirigé par Stéphane Baciocchi et Christophe Duhamelle

5 février - Les Lundis du CRH - EHESS, Paris

Du papyrus au web

Sources et traitement des sources en histoire économique

8 février - Colloque - EHESS, Paris

Parler des drogues sous un jour favorable
Contraintes légales et politiques

8 février - Demi-journée d'étude - EHESS, Paris

Du harcèlement sexuel au travail à #balancetonporc
Analyse d’une révolution normative

9 et 10 février - Colloque - EHESS, Paris

Conférences de Angel Rafael Lombardi Boscán

Février-Mars - Professeur invité  de l'EHESS par Jordi Canal

Conférences de Amnon Ephraim Raz

Février-Mars - Professeur invité de l'EHESS par Sylvie-Anne Goldberg