L’eau comme morphogène dans les paysages

Robert Sittler 2016

Sandrine Robert et Benoit Sittler (dir.)

Il regroupe les textes de la session organisée par la commission Théorie et Méthodes en archéologie du paysage : archéogéographie, à l’occasion du 17e congrès international de l’IUSPP qui s’est tenu à Burgos en septembre 2014.

Depuis les années 1990, l’étude des réseaux hydrographique et hydraulique a contribué à rénover l’archéologie du paysage et à poser les bases d’une archéogéographie qui étudie les conditions de résilience des formes et des réseaux dans la longue durée. Le développement, le maintien ou la réutilisation des interrelations entre structures anthropiques et hydrauliques génèrent des réseaux complexes qui perdurent au-delà des sociétés qui les mettent en place, contribuant à transmettre et à développer des formes spatiales pérennes dans le temps. Le rapport aux rivières comme ressource ou couloirs de passage semble aussi, de tout temps et dans des aires culturelles très diverses, orienter les déplacements humains ou animaux et l’implantation humaine.

La question est abordée à partir de larges chronologies : du paléolithique aux périodes médiévales et moderne et de la diachronie et sur des aires culturelles variées qui vont de l’Europe préhistorique, protohistorique, médiévale et moderne, au monde inca et au Brésil colonial. Le rôle de l’hydrographie dans les phénomènes de diffusion et de colonisation à l’échelle macroscopique a été abordé. Un ensemble plus important a concerné les études micro-régionales et un dernier groupe a traité plus spécifiquement les questions sociales et symboliques autour de l’organisation et de la résilience des réseaux liés à l’eau.